• Des kidnappeurs arrêtés

    Deux suspects dans l'enlèvement de quatre touristes européens, survenu le 22 janvier, au Mali, ont été arrêtés dans le nord du pays, rapportent deux sources maliennes consultées par l'Agence France Presse.

    Le rapt des touristes avait étérevendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en même temps que celui des diplomates canadiens Robert Fowler et Louis Guay et de leur chauffeur, Soumana Moukaila, enlevés le 14 décembre au Niger.

    Une première source, issue des services de sécurité, dit que les deux suspects ont été transférés dans la capitale, Bamako. La seconde, présentée comme indépendante, soutient qu'il y a eu quatre arrestations, et que certains prévenus ont été transférés à Bamako, tandis que d'autres restent détenus dans le nord.

    Les touristes enlevés sont un couple de Suisses, une Allemande et un Britannique. Leurenlèvement et celui des diplomates canadiens a été revendiqué le 18 février par AQMI dans un enregistrement transmis à la chaîne Al-Jazira. Al-Jazira précisait ne pas être en mesure de vérifier l'authenticité du message.

    Selon une source malienne que l'agence française juge très proche du dossier, les six otages ne seraient pas détenus ensemble. Les diplomates canadiens seraient « entre les mains de Moctar Ben Moctar, l'un des chefs de l'Al-Qaïda au Maghreb, côté sud », tandis que les touristes seraient retenus par un autre groupe, aussi membre d'AQMI.

    À la fin du mois de février, le ministre canadien des Affaires étrangères du Canada, Lawrence Cannon, a confirmé que les autorités canadiennes ont reçu une vidéo des diplomates canadiens et de leur chauffeur nigérien.

    Selon une source malienne de l'AFP qui dit avoir vu la vidéo, Moctar Ben Moctar exigerait la libération de deux Mauritaniens détenus dans un pays du Sahel (NDLR: les pays que traverse le désert du Sahara) en échange des diplomates canadiens.

    Lorsqu'ils ont été enlevés, Robert Fowler et Louis Guay se trouvaient au Niger afin de déterminer la possibilité que des pourparlers de paix aient lieu entre le gouvernement du président Mamadou Tandja et les rebelles touaregs.

    Ces derniers ont repris leur lutte armée contre le gouvernement au début de 2007, dans le nord du pays. Ils réclament un meilleur partage des ressources, particulièrement en ce qui concerne l'extraction de l'uranium.

    Les deux diplomates ont disparu après avoir visité la mine d'or de Samara, qui appartient à des entreprises canadiennes, dont la firme montréalaise Semafo, et au gouvernement du Niger. Leur véhicule a été retrouvé près de Karma, dans la région de Tillabéri, à environ 40 kilomètres de la capitale, Niamey.
    Radio canada 

    « Tuaregs are roots-rocking the world: Tinarwen on tourNiger: accord dans le domaine de l'uranium avec la Corée du sud »
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