• Dakar-2009: Il y a un an, le traumatisme africain

    Il y a un an, le rallye Dakar était annulé pour la première fois de son histoire en trente ans d'existence, contraint de céder à la menace terroriste islamiste radicale d'Al-Qaïda et provoquant l'exode cette année vers l'Amérique du Sud.

    Rappel des faits!

    Depuis l'assassinat en Mauritanie de quatre touristes français le 24 décembre 2007 dans une attaque attribuée à des proches de la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI, ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, GSPC), l'incertitude plane sur la sécurité de l'épreuve et de ses participants.

    La mort trois jours plus tard de trois militaires mauritaniens dans une attaque encore mal élucidée accroît la tension.

    Dans la foulée, un message d'Al-Qaïda menaçant de frapper des Français dans ce pays conduit le gouvernement français à recommander fermement à Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de l'épreuve, de renoncer à quitter Lisbonne, où doit être donné le départ.

    Le porte-parole du gouvernement déconseille ainsi "fortement" au rallye d'aller en Mauritanie.

    Puis c'est au tour du ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner de monter au créneau scellant pratiquement le sort de cette 30e édition.

    A la veille du départ, les organisateurs décident effectivement d'annuler purement et simplement l'épreuve, laissant à quai 2500 participants provenant de 50 pays.

    Outre le déficit en termes d'image, cette annulation a eu un coût que les organisateurs ont chiffré à 15 millions d'euros, soit un peu plus que le budget de l'épreuve, compris entre 14 et 15 millions cette année hors coût de production TV.

    Pour compenser les lésés de 2008, les organisateurs leur ont donné la priorité d'inscription cette année.

    Et ils ont aussi offert à tous les véhicules des participants la traversée de l'Atlantique en bateau, bien plus coûteuse que celle de la Méditerranée, pour cette édition à travers .l'Argentine et le Chili, qui partira de Buenos Aires samedi

    La question est maintenant de savoir si le Dakar retrouvera son continent historique, dès l'an prochain.

    "L'actualité africaine est malheureusement terriblement dramatique. Année après année, le territoire d'expression du Dakar s'est réduit. L'Algérie est fermé depuis 1993, le Niger est fermé... Alors on verra", regrette Etienne Lavigne.

    AFP

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