(Québec) Les années passent, mais la fascination pour l'univers musical, culturel et politique de Tinariwen demeure. Si la renommée internationale du groupe, qui a joué avec Robert Plant et Carlos Santana, va grandissant, les musiciens touaregs n'ont perdu de vue ni ce métissage entre airs traditionnels du désert africain et blues rock qui les caractérise, ni les motivations qui les ont menés à chanter la réalité de leur peuple. À la veille du concert de samedi au Palais Montcalm, nous avons échangé avec eux.

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Les Tinariwen, ceux du désert, ont inventé le blues, leur blues, sans savoir que le genre avait fait des petits dans le Nouveau Monde. Figures emblématiques de la résistance touarègue, ils avaient troqué leurs armes pour les guitares après avoir embrassé la rébellion de leur peuple.

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Mine de rien, la grande famille de la musique maghrébine moderne est en train de s’enrichir d’un nouveau rejeton, la scène touarègue. Phénomène pourtant prévisible, vu la tradition musicale millénaire de ce peuple jamais perdu dans ce Sahara – « le plus cher des amis », comme le chante nabil Othmani –, ballotté par les vents arides de l’Histoire (rébellion, déplacements forcés…).

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