• Areva va exploiter la mine d'uranium d'Imouraren au Niger

    Areva a signé lundi une convention avec le gouvernement du Niger attribuant au groupe nucléaire français le permis d'exploitation du gisement d'Imouraren, "la mine d'uranium la plus importante de toute l'Afrique et la deuxième du monde", selon un communiqué.

    L'accord prévoit qu'Areva détienne 66,65% de la société créée en vue de l'exploitation du gisement contre 33,35% pour l'Etat du Niger.

    Le démarrage de la production du site à l'horizon 2012 "permettra au Niger de doubler sa production et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d'uranium", indique le communiqué.

    Le gisement devrait produire 5.000 tonnes d'uranium par an à plein régime pendant plus de 35 ans. Il fera l'objet d'un investissement initial de plus de 1,2 milliard d'euros et engendrera près de 1.400 emplois directs, affirme Areva.

    Areva a extrait environ 6.300 tonnes d'uranium en 2007, soit 15% de la production des mines dans le monde, affirme le groupe qui a pour ambition de porter sa production à 12.000 tonnes en 2012.

    Areva indique par ailleurs vouloir dépenser 6 millions d'euros par an pendant les cinq prochaines années pour des actions dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la formation, des transports et de l'accès à l'eau et à l'énergie des populations locales.

    Les relations entre le Niger et Areva s'étaient dégradées à l'été 2007 avec l'expulsion de Dominique Pin, le patron local d'Areva, accusé de financer les rebelles touaregs du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actifs dans le nord où se trouvent les gisements d'uranium.

    Le Niger et le groupe français avaient enterré la hache de guerre en janvier 2008 en concluant un accord qui prévoyait une hausse des prix d'achat de l'uranium de 50% pour 2008 et 2009 et "l'agrément" pour Areva de lancer le projet d'exploitation du gisement d'Imouraren.

    Depuis début 2007, les autorités nigériennes sont confrontées aux actions du MNJ qui réclame une plus grande part pour les populations locales des bénéfices tirés de l'uranium, extrait dans le nord du pays et dont le Niger est troisième producteur mondial.

    Quatre cadres français du groupe nucléaire français avaient été enlevés en juin par des rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) puis libérés quelques jours plus tard.

    Numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du Niger, Areva exploite depuis quarante ans deux gisements au Niger, l'un à ciel ouvert à Arlit et l'autre souterrain à Akokan, près d'Arlit, qui ont produit en 2006 près de 2.260 tonnes d'uranium.

    Areva exploite des mines d'uranium principalement au Canada, au Niger et au Kazakhstan. La plus grande mine d'uranium dans le monde est celle de McArthur River dans la province canadienne de Saskatchewan (centre), avec des réserves estimées à 367 millions de livres.

    AFP

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